Quand sciences et attentes sociétales convergent pour une alimentation vertueuse pour la santé et le climat !

Bleu-Blanc-Coeur

13/11/23
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Le symposium One Health de Bleu-Blanc-Coeur, organisé le 9 novembre 2023, a permis de donner de la clarté et du concret scientifique à ce vaste concept qui vise à accompagner la nécessaire transition agri/agro-environnementale.

Le concept One Health (alias santé unique) promeut la variété, la diversité, le respect du bon fonctionnement des écosystèmes et vise à apporter une meilleure santé des sols, des plantes, des animaux et, in fine, des hommes.

Devenu un concept porteur, One Health pourrait perdre de sa superbe s’il ne devient qu’un vaste concept marketing, vide de sens ou de critères distinctifs étayés par la science. Bleu-Blanc-Cœur, qui depuis plus de 20 ans, construit des filières de qualité à visée santé et environnementale est très certainement la plus belle et authentique illustration d’une démarche One Health construite sur des bases scientifiques solides, et implantée avec réussite dans nos écosystèmes (que ce soit dans nos champs, dans les auges de nos animaux et dans nos assiettes).

Que retenir de cette belle journée de partage de connaissances scientifiques* :

David Alis, président de l’Université de Rennes, qui a introduit la journée : 

Les travaux Bleu-Blanc-Cœur sont des travaux fondateurs pour nourrir les réflexions scientifiques, de R&D et d’avenir pour répondre aux enjeux sociétaux de tous nous nourrir, dans une approche « moins mais mieux » (moins de protéines animales mais plus denses nutritionnellement et moins impactantes pour l’environnement).

Axe 1 – One Health : un juste équilibre alimentaire pour concilier santé et durabilité dans l’assiette.

¤ Didier Rémond (INRAE) & Florent Vieux (MS Nutrition) :

La présence des protéines animales dans notre alimentation permet de garantir un apport protéique de qualité (acides aminés indispensables, digestibilité supérieure). Néanmoins, dans nos populations occidentales, il est possible de moduler et réduire la part des protéines animales au profit des protéines végétales dans un équilibre 50/50. Ce rééquilibrage permet de couvrir nos besoins quotidiens en protéines, en acides aminés, en améliorant l’impact carbone de nos repas de 30%. Par contre, cette amélioration amène trois limites :

  • Nutritionnelles : car impossible de couvrir naturellement nos besoins en nutriments essentiels (ex. Oméga 3, vitamine B12, Vitamine D3, fer héminique) avec ce réajustement végétal versus animal.
  • Environnementales : même si le bilan carbone s’améliore avec ce réajustement à 50/50 entre protéines animales et végétales, force est de constater que nous perdons significativement en biodiversité, en gestion de la ressource et de la consommation d’eau et en maîtrise de l’eutrophisation.
  • Sociétales : Nous sommes 9 milliards dans le monde : 2 milliards qui diminueraient leur consommation de protéines animales de 70 à 50% et 7 milliards qui augmenteraient leurs apports en protéines animales de 20 à 50%. Une équation bien complexe ! L’organisme humain en croissance (les enfants et adolescents) ou en transition (femmes enceintes et personnes âgées) ne peuvent pour des raisons de santé évidente adopter cette recommandation qui pousse trop loin l’exercice et risquerai de créer chez eux des carences !

¤ Guillaume Mairesse (Valorex) :

Face à ces enjeux et aux limites des systèmes imaginés, pensés, étudiés via des outils de modélisation, il apparait que l’équation : « nourrir le monde + réduire la part de protéines animales + assurer une résilience des systèmes avec des impacts positifs avérés pour la santé humaine et le climat » est insoluble. Une partie de la réponse est très certainement dans la prise en compte des modes de productions agricoles. Nos travaux précédents, et tout particulièrement les travaux Agralid (collaboration INRAE, ESA – L’Ecole supérieure des agricultures, Bleu-Blanc-Cœur, Valorex), ont prouvé qu’il était très pertinent d’adopter des pratiques agricoles plus durables et orientées vers des objectifs de densité nutritionnelle des aliments pour résoudre cette équation. Et c’est ainsi que Bleu-Blanc-Cœur, ses filières, ses produits et ses preuves scientifiques, apparaissent comme incontournables !


Conclusion intermédiaire n°1 :

Végétaliser notre alimentation est un axe fort pour concilier nutrition et durabilité dans l’assiette. Cependant, les produits animaux sont indispensables à hauteur de la moitié de nos apports en protéines pour une population adulte en bonne santé. En-deçà de ce niveau d’incorporation, des carences en nutriments d’intérêts (Vitamine B12, D3, Oméga 3…) apparaitraient et seraient néfastes pour notre santé. Évidemment, pour les populations fragiles (enfants, femmes enceintes, séniors…) ce ratio doit privilégier la part de protéines animales, plus denses en nutriments d’intérêts et assimilables.

Les produits Bleu-Blanc-Cœur se révèlent donc indispensables pour répondre aux enjeux du rééquilibrage attendu car eux seuls aujourd’hui permettent d’optimiser à la fois la densité nutritionnelle (Oméga 3, antioxydants…) et l’empreinte environnementale (-20% de CO2 en moyenne pour le lait, œufs, viandes…) de notre alimentation !


Axe 2 – Caractériser par des critères scientifiques et mesurables l’approche « One Health ».

¤ Gaëlle Boudry (INRAE) et Philippe Legrand (INSERM) :

Donner de la consistance, des critères de pilotage à une stratégie « one Health », peut très certainement passer par le pilotage des 3 mécanismes que sont l’inflammation, le stress oxydant et le microbiote. La vie, c’est un jeu d’équilibre et de régulation pour que ces 3 enjeux soient optimisés en permanence. Parmi les facteurs de modulation de ces 3 mécaniques, notre environnement et tout particulièrement notre alimentation !

Le microbiote, population de micro-organismes qui vivent en symbiose avec nous (que ce soient dans les sols, dans les végétaux et dans nos corps humains à tel point qu’on parle volontiers de second cerveau pour l’homme) est un allié pour notre santé personnelle et notre santé unique (One Health). Gaëlle Boudry nous a expliqué que plus le microbiote du sol était diversifié, plus les plantes poussent avec harmonie et ont une croissance vertueuse. Chez l’homme, le constat est identique : plus notre microbiote est diversifié, plus notre organisme est résistant aux perturbations métaboliques (y compris celles liées à l’inflammation et au stress oxydant). Et, pour moduler le microbiote humain, l’alimentation est un facteur d’importance et tout particulièrement les lipides de type Oméga 3 (que ce soit le précurseur ALA ou les dérivés longues chaines EPA + DHA). Par exemple, Véronique Liesse nous a expliqué que les oméga 3 modulent le microbiote qui va ainsi produire davantage de butyrate aux effets anti-inflammatoires puissants et limiter la porosité de la paroi intestinale (d’où un renforcement de l’intégrité de notre barrière intestinale face aux infections et autres agresseurs).

Les mécanismes de l’inflammation et du stress oxydant sont deux fonctions vitales de notre organisme qui nous permettent de vivre et aussi de nous défendre face aux agressions extérieures. Mais sous l’influence de notre environnement (infections, stress, tabac, hygiène alimentaire, pollution…), notre corps et nos cellules peuvent se fragiliser et nos mécanismes de défense que sont l’inflammation et le stress oxydant se dérégler à tels points qu’ils peuvent induire la maladie (maladies cardio-vasculaires, diabète, obésité, vieillissement cellulaire, cancers…).


Conclusion intermédiaire n°2 :

Au-delà d’un concept attrayant, One Health doit se construire et se consolider sur des indicateurs de pilotage et de performances de la santé unique ; celle qui réunit la santé des sols, des plantes, des animaux et des hommes. A ce jour, 3 niveaux d’indicateurs se révèlent pertinents car holistiques, synergiques et transversaux (du sol à l’homme) ; à savoir : le microbiote, le stress oxydant et l’inflammation. Bleu-Blanc-Cœur, par sa démarche scientifique et ses référentiels basés sur une double obligation de moyens et de résultats mesurables, est aujourd’hui la seule démarche qui intègre dans son raisonnement et ses développements ces 3 mécanismes en travaillant à moduler et optimiser leurs interactions au profit de notre santé à tous ; y compris celle de notre environnement.


Axe 3 – Apporter les preuves et les mesures de performance de l’approche « One Health ».

¤ Ronan Thibault (Professeur de Nutrition au CHU de Rennes)

Ronan Thibaut est l’investigateur de l’étude « Allaitement » qui vise à mesurer l’impact du menu Bleu-Blanc-Cœur sur la modulation de la composition du lait maternel et du microbiote du bébé. Dans cette étude, 80 femmes randomisées en 2 groupes (témoin et essai) ont consommé à partir du dernier trimestre de grossesse, soit des menus Bleu-Blanc-Cœur (avec viandes, produits laitiers, œufs, farines de lin Bleu-Blanc-Coeur…), soit des menus de composition strictement équivalente mais avec des aliments standards.  

Les résultats de l’étude sont excellents – surtout quand on sait que la variable étudiée dans ce protocole de recherche était juste celui d’un changement de la composition de l’alimentation des animaux qui a servi à nourrir les mamans.

En effet, le lait des mamans Bleu-Blanc-Cœur était plus riche en Oméga 3 de 35% après 120 jours d’exposition au régime Bleu-Blanc-Coeur. Ce résultat est très encourageant car il ouvre une piste pour atteindre simplement et efficacement les besoins nutritionnels conseillés en lipides pour la femme enceinte (recommandations non atteintes pour la majorité des femmes à ce jour).

D’autre part, les analyses réalisées montrent que la consommation de produits Bleu-Blanc-Cœur s’associe à une modification du microbiote du bébé, et des teneurs en insuline, immunoglobulines, et cytokines. L’étude ne dit pas encore si le développement cognitif de l’enfant sera amélioré mais une chose est certaine : cette étude sera une étude de référence, notamment pour les 1.000 premiers jours de vie de l’enfant, période critique et déterminante !

¤ Philippe Guesnet (ISSFAL)

En rebond des résultats de l’étude « Allaitement » présentée, Philippe Guesnet décrypte les conséquences d’un déficit en Oméga 3 dans l’alimentation des mamans. En effet, une déficience alimentaire en Oméga 3 pendant la grossesse peut induire des déficiences pour le développement neurofonctionnel chez l’humain : teneur cérébrale en acides gras Oméga 3 de type DHA très largement diminuée dans le cerveau, diminution de l’acuité visuelle de l’enfant dès l’âge de 4 mois.  

La cohorte Eden a aussi démontré que les enfants nés de mamans dont le lait est déficitaire en Oméga 3 de type ALA, ont un quotient intellectuel inférieur. Ainsi, les Oméga 3 sont donc indispensables au cours de la période de développement périnatal et du système nerveux central. Or, les apports maternels en Oméga 3 sont encore insuffisants pendant les périodes de grossesse et d’allaitement dans la population globale française. La filière Bleu-Blanc-Cœur et ses produits sont donc une solution pertinente pour contribuer à améliorer la couverture des besoins pour la population, sans changements des comportements alimentaires, tout naturellement et simplement ! Encore une raison de promouvoir et démocratiser Bleu-Blanc-Cœur dans une logique de prévention santé !


Conclusion intermédiaire n°3 :

Ces travaux scientifiques, à l’image de l’étude « Allaitement », viennent confirmer l’intérêt d’améliorer par la chaine alimentaire la qualité de l’alimentation des animaux, la composition intrinsèque et donc la densité nutritionnelle des aliments.

Les résultats de l’étude sont bons, ils sont significatifs et ils sont même excellents ! La variable étudiée étant seulement celle d’un changement de composition de l’alimentation des animaux. Nous avons mesuré une amélioration de la composition du lait maternel de 35% en Oméga 3 et même pu mesurer des évolutions de composition du microbiote de l’enfant. C’est juste incroyable !

« On est ce que l’on mange disait Hippocrate » ; et bien cette étude révèle que nous sommes aussi et surtout ce que l’animal a mangé. Une nouvelle fois, la recherche scientifique vient confirmer la pertinence de la démarche Bleu-Blanc-Cœur pour améliorer notre alimentation dans une optique de prévention santé pour tous !


Axe 4 – Amplifier le mouvement et rendre concret et opérant « One Health ».

Il est déterminant de rendre opérationnelle cette démarche One Health, pour laquelle tous convergent, afin qu’elle soit la solution face à l’urgence climatique et santé actuelle. 

¤ Denys Durand (INRAE)

La recherche scientifique est un parcours de création, d’apprentissage, de découverte et de consolidation de connaissances. Il est important que cette science et ces connaissances puissent être valorisées hors des labos de recherche et rendues utiles pour la société.

La démarche Bleu-Blanc-Cœur est une organisation qui, à la fois, impulse de la science et la valorise aussi dans des projets concrets et utiles pour la société et pour chacun. Cette organisation Bleu-Blanc-Cœur doit continuer à être ce liant entre science et consommation et doit continuer à porter et mettre en œuvre en usages d’intérêts généraux les acquis de la science.

¤ Gerard Ostermann (psychothérapeute au CHU de Bordeaux), Flore Millet (Centre Culinaire Contemporain) :

« Toute idée nouvelle est d’abord rejetée avec mépris, puis combattue avec violence pour ensuite être admise comme une évidence » (citation de David Servan-Schreiber). Tel aura été le parcours de Bleu-Blanc-Cœur ces 20 dernières années. L’heure d’être une démarche admise comme une évidence arrive… Mais comment se fait-il que des idées aussi simples et utiles puissent rencontrer autant de difficultés à leurs implémentations ?

Gérard Ostermann nous explique que la résistance aux changements par les consommateurs (et par extension aux acteurs des filières) est une conséquence de notre comportement individuel et collectif. Nous sommes continuellement à la recherche de facilité (force de l’habitude) et sommes conditionnés par la peur (désir de maitrise, peur de l’inconnu). Et même si nous avons conscience de la nécessité du changement, nous pouvons camper dans nos positions et parfois même se mettre en résistance ! Alors comme le souligne Gérard Ostermann : « la vie c’est une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre ».

Une citation très inspirante pour Bleu-Blanc-Cœur, et qui pourrait devenir notre raison d’être :  » avancer avec convictions, avec justesse, contre vents et marées et toujours garder le cap et l’équilibre ! Il n’y aura pas d’harmonie dans nos corps, s’il n’y a pas d’harmonie dans les chaines alimentaires ni de plaisir dans l’assiette ». C’est notre conviction profonde chez Bleu-Blanc-Cœur. Ce pourrait devenir une très belle définition pour One Health !

¤ Pierre Weill et Nathalie Kerhoas (Bleu-Blanc-Cœur) :

Construire des démarches agri/agro-environnementales nécessite d’ouvrir des fronts de science. C’est ainsi que Bleu-Blanc-Cœur travaille et produit les premières données tout à fait inédites du lien entre pratiques agronomiques et capacités antioxydantes des fruits et légumes. Préparez-vous à voir émerger prochainement de nouvelles filières Bleu-Blanc-Cœur dans les fruits et légumes !

Il est aussi nécessaire de ne pas se cantonner à une vision parcellaire des enjeux ! Raisonner « carbone » amènera à consommer du poulet ukrainien ou brésilien ; raisonner « sans intrants » ne permettra pas de répondre aux enjeux de nourrir 9 milliards d’individus sur terre ; raisonner « nutriscore A » n’amène pas à une alimentation diversifiée ni même équilibrée. C’est donc un pool d’enjeux qu’il faut adresser, dans une logique de bons sens, de consensus, de priorisation, de compromis et d’optimisation.

C’est ainsi que Bleu-Blanc-Cœur va ouvrir ses obligations de moyens et de résultats à de nouveaux indicateurs. Ces indicateurs seront construits afin d’apporter un maximum d’impact pour un coût le mieux maitrisé possible, avec une vision holistique et hiérarchique des enjeux et où primera le juste équilibre pour une alimentation plus dense nutritionnellement et plus durable (pour les sols et notre environnement).


Conclusion finale n°4 :

Bleu-Blanc-Cœur, construit depuis plus de 20 ans, des filières de qualité à visée santé et environnementale. Elle est très certainement la plus belle et authentique illustration d’une démarche One Health construite sur des bases scientifiques solides et implantée avec réussite dans nos écosystèmes (que ce soit dans nos champs, dans les auges de nos animaux et dans nos assiettes).

La science produite ainsi que les convictions profondes des hommes et des femmes qui font chaque jour les filières et les produits Bleu-Blanc-Cœur sont faites pour être partagées et mise à disposition du plus grand nombre.

Cette belle aventure One Health, instruite et mise en œuvre par Bleu-Blanc-Cœur, est aussi la vôtre. N’hésitez pas à vous en emparer. C’est l’histoire d’une belle aventure collective qui se partage et qui profite à tous.


*Données scientifiques travaillées, construites et/ou publiées avec l’appui de nos scientifiques, organisations et partenaires de INRAE, Valorex, INSERM, MS Nutrition…) :

Merci à la Fondation Rennes 1, à Rennes Ville et Métropole et à la Région Bretagne pour leur soutien dans la préparation et la mise en œuvre de ce symposium.

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