Chercheuse en physiologie et nutrition, elle étudie l’impact de l’alimentation et de l’activité physique sur l’obésité et le diabète. Ambassadrice de Bleu-Blanc-Cœur, elle partage son expertise pour promouvoir une alimentation plus saine et durable. Elle a rejoint notre communauté et en est devenue l’une des ambassadrices.
Elle a répondu à quelques-unes de nos questions :
Présentez-vous !
J’ai un parcours scientifique multidisciplinaire qui s’articule autour
de la physiologie, de la nutrition et des sciences du sport en situation
pathologique.J’ai obtenu un doctorat à l’Université Clermont Auvergne en 2021 en collaboration avec Valorex et Bleu-Blanc-Cœur, sur l’impact d’un apport en graine de lin et d’un programme d’activité physique pour prévenir l’obésité et la maladie de Crohn. En quelques années, j’ai développé une expertise dans l’étude des tissus adipeux et du microbiote intestinal et leurs modulations grâce à la nutrition et l’activité physique.
Depuis 2022, je suis chercheuse postdoctorale à l’Université Concordia au laboratoire Métabolisme, Obésité et Nutrition. J’étudie les caractéristiques des différents tissus adipeux chez l’humain. Nous tentons de comprendre comment le tissu adipeux dysfonctionne en situation d’obésité et comment cette dysfonction contribue au développement du diabète de type II.

Comment avez-vous connu la démarche Bleu-Blanc-Coeur ? Quelqu’un du réseau / de la communauté vous l’a présenté ?
J’ai eu la chance de suivre les premiers pas et tout le développement de la démarche Bleu-Blanc-Cœur. J’ai démarré en tant que consommatrice, mais mon intérêt scientifique pour la démarche a vite pris le dessus. Pierre Weill a été le contributeur principal de mon intérêt pour Bleu-Blanc-Cœur, il m’a très vite transmis sa passion pour les lipides et les Oméga 3, jusqu’à devenir membre de mon jury de thèse de doctorat.
Quelles sont les valeurs de Bleu-Blanc-Coeur qui vous tiennent le plus à cœur ? ou Qu’est-ce qui vous inspire le plus dans cette démarche ?
Ce qui me tient peut-être le plus à cœur dans la démarche Bleu-Blanc-Cœur, en parallèle du concept de One Health qui est central, c’est la rigueur et la contribution scientifique majeure depuis presque 25 ans démontrant l’efficacité de la démarche dans le respect de l’environnement, des animaux mais aussi des hommes.
Pourquoi le concept One Health vous semble-t-il central dans la démarche Bleu-Blanc-Cœur ?
Depuis toujours Bleu-Blanc-Coeur a pour objectif de mieux nourrir les animaux pour mieux nourrir les hommes. Depuis plusieurs décennies, pour pouvoir produire plus face à la demande croissante et à moindre coût, tout ce cercle vertueux du sol à l’homme a été oublié par la grande majorité de la population. Les sols se sont appauvris, les animaux en ont subi les conséquences, mais les hommes aussi. La démarche One Health, n’est pas seulement un concept scientifique.
C’est un concept qui s’appuie sur des faits démontrés par la science pour
promouvoir et remettre au cœur de la société, la santé de nos sols, de nos
animaux, mais aussi la nôtre. Bleu-Blanc-Cœur est central dans cette démarche, car tous les acteurs qui soutiennent la démarche, de l’agriculteur aux scientifiques, sans oublier les consommateurs, sont déjà acteurs du concept One Health.
Quelle est l’importance de la recherche dans le progrès scientifique et les enjeux sociétaux actuels ?
La recherche, tout est dans le mot. C’est accepter de ne pas tout savoir tout en tentant de trouver une réponse (et pas toujours celle escomptée !). La recherche s’appuie sur des données concrètes observées, analysées et discutées par des experts dans leurs domaines. Travailler dans la recherche, c’est toujours remettre en perspective son propre travail et celui des autres pour faire avancer les connaissances. Les recherches confirment ou infirment les précédentes études, mais apportent toutes les unes après les autres leur petite pierre à l’édifice.
Mais sans la société, la recherche n’est rien. Le progrès scientifique et les enjeux sociétaux, qui en découlent, ne sont pas possibles sans l’humain. Depuis la pandémie de la Covid-19, la population générale se méfie de la recherche, surtout dans le domaine de la santé. Il est aujourd’hui, de notre devoir de renouer un lien de confiance en montrant que la science peut aussi appuyer des données pour la santé de nos terres, de nos animaux et pour nous-mêmes.
Quels progrès espérez-vous voir dans les prochaines années autour du sujet One Health ?
D’un point de vue scientifique, je pense que la recherche, nationale et internationale, doit s’imprégner de ce concept One Health dans les années à venir. Les scientifiques de tout milieu devraient collaborer pour créer et mettre en place de projets de recherche solides combinant toutes les notions du concept One Health. Cela a déjà été démarré par Pierre Weill et tous ses collaborateurs, tout au long de sa carrière. Les jeunes chercheurs, s’ils se sentent concernés, devraient s’en inspirer.