Eleveurs-producteurs-agriculteurs
Les volailles de Ruols
PRODUCTION Volaille

Nicolas Vacquier

Localisation : Luc-la-Primaube (12)
Animaux : Volailles

Fier représentant de la septième génération d’agriculteurs de sa famille, Nicolas Vacquier élève des volailles en plein air, au cœur de l’Aveyron, dans le meilleur confort possible.

L’histoire qui lie Nicolas Vacquier à l’agriculture tire, à n’en pas douter, ses origines du côté familial. Sept générations d’agriculteurs, du côté de sa mère, se sont succédées dans l’Aveyron natal. Mais son expérience personnelle avec l’élevage commence réellement à l’autre bout du monde, par les voyages de son apprentissage. Au sud-ouest de l’Australie d’abord, « perdu dans le bush », au cœur d’un ranch de 1500 hectares et 5 000 ovins viande : « Une petite ferme pour le coin ».

Là-bas, Nicolas Vacquier se charge de la moisson et s’occupe des brebis. « Je n’étais jamais sorti de l’Aveyron. J’y suis resté six mois dans le cadre d’un stage. Je n’ai pas fait l’armée, mais je considère cette expérience comme mon service ! Ce n’était pas facile du tout, même si j’en garde pleins de bons souvenirs. » À peine rentré du pays de kangourous, le jeune homme reprend son sac à dos et file en Argentine, « dans la province du Chaco, au nord du pays, à 300 km du Brésil ». Nous sommes en 2005, il devient le 24ᵉ employé d’une ferme composée de 2400 bovins à l’engraissement, et surveille les vaches à cheval. Six mois plus tard et désormais quasi-trilingue, Nicolas Vacquier, de retour dans sa région, se voit proposer une opportunité dans son village qu’il accepte et qualifie comme « l’un des tournants de sa vie ». Il s’associe avec son voisin sur une exploitation de vaches laitières. Une aventure qui durera sept ans et qui l’amènera à « se lancer dans la volaille fermière en vente directe ». D’ailleurs, trois jours par semaine, Nicolas est également salarié d’un abattoir spécialisé en volailles.

La ferme des Volailles de Ruols, située dans la commune de Luc-la-Primaube, au cœur du Rouergue, connaît « un rythme de croisière » depuis maintenant deux ans. Une fois de plus, Nicolas Vacquier joue la carte de la transparence et confie se séparer de « 500 poulets et 100 pintades chaque mois ». Particuliers et privés se partagent la production de l’éleveur de 38 ans, que ce soit sur la formule du drive pour le retrait des commandes les vendredis et samedis, ou en livraison directe auprès d’entreprises les jeudis – une douzaine sont partenaires à l’heure actuelle. Ses parents l’aident beaucoup, « notamment sur l’entretien et la surveillance des animaux », et celui qui a également intégré dindes et chapons à son catalogue de volailles dites festives peut compter sur une méthodologie bien huilée. « L’alimentation de mes animaux est certifiée Bleu-Blanc-Cœur : elle est locale, à base de céréales et de graines de lin. » Ce conseiller municipal de sa commune défend « une volaille sans cochonneries, sans OGM et sans antibiotiques, élevée dans le plus grand confort ».

Pour lui, « le bien-être animal ne doit pas être un argument commercial, mais une vérité ». Si les volailles se sentent bien, elles vous le rendent. Et pour ce faire, plusieurs mesures sont mises en place par cet affilié Bleu-Blanc-Cœur de la région Occitanie. « Ce qui me démarque des autres ? Je mise beaucoup sur la qualité herbagée du parcours. L’herbe est abondante, verte et tendre, grâce à un système d’irrigation impeccable. Le coût de départ a été important, mais je ne le regrette aucunement. » Et pour éviter les conflits entre ses animaux, l’éleveur opte pour le sexage. « Je sépare les poules des coqs à partir de seize semaines, lorsque les hormones commencent à les travailler et qu’ils deviennent agressifs. »

Actif au sein de la fédération d’athlétisme du département, ce mordu de vélo et de course à pied déclare par ailleurs être « toujours animé par la soif d’aller voir ailleurs ». Un désir et une curiosité qui l’ont sûrement conduit à participer, en 2010, à l’émission télévisée L’amour est dans le pré, « pour vivre une nouvelle expérience personnelle de découverte ». Le voyage quotidien de Nicolas Vacquier tiendrait donc de l’ouverture d’esprit et du développement de sa confiance en soi. Plus loin que la nuit et le jour.