De l’Arménie à la Bretagne : une cuillère de lin tous les matins

Bleu-Blanc-Coeur

28/09/21
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HISTOIRES DE LIN

Arsen Avagyan a quitté son pays à 23 ans. S’il vit aujourd’hui en Bretagne, les traditions arméniennes ne l’ont jamais quitté. Et parmi elles, la graine de lin… Un petit secret de santé précieusement cultivé.  

« C’est une vie qui force à s’adapter, à tout faire ». Jeune prothésiste dentaire, il est à peine diplômé quand il décide de fuir l’Arménie en guerre, et la ville d’Erevan où il a grandi. Il songe d’abord aux Etats-Unis, mais son amour pour la langue et la culture française l’emporte. Ce sera donc la France.

fleur de lin

Malheureusement, les choses ne sont jamais si simples lorsqu’il s’agit de traverser des frontières pour aller vivre ailleurs. Son statut de migrant va le forcer à rester un temps en Espagne. « C’était difficile et éprouvant ces histoires de papiers. Je viens seulement d’avoir mon titre de séjour définitif. ». Sept ans plus tard, à Nîmes, ville romaine, il fait la rencontre de sa femme, elle aussi arménienne. « Elle vient d’une autre région de l’Arménie, c’est le hasard de la vie qui nous a réuni ». Aujourd’hui, Arsen Avagyan vit à Saint-Brieuc et travaille à son compte, il a monté une entreprise multi-services et s’occupe de diverses tâches du BTP. Un métier difficile. Alors, quand il a trop mal au dos pour bouger, il a un petit truc, hérité de son père : un cataplasme de piment rouge du Chili.

Le lin, un réflexe de santé traditionnel

Arsen Avagyan a beau adorer son médecin généraliste – « on discute beaucoup ensemble, c’est devenu un ami », il a gardé de sa vie en Arménie des réflexes de santé tournés vers l’observation de soi et de la nature. « Là-bas, les bons hôpitaux sont payants, alors quand on vient de la campagne, avant d’aller voir le médecin, on apprend à se soigner avec les plantes qui poussent à côté ».

Un savoir-faire familial qu’il partage avec sa compagne et met en pratique chaque jour, entre soupes aux herbes sauvages, onguents, et détox au lin. « Ma grand-mère mettait quelques gouttes d’huile de lin dans le lait de ses petits-enfants, ma mère prend une cuillère de poudre de lin tous les matins. Les anciens savaient que c’était bénéfique pour la santé ».

Alors, Arsen Avagyan est resté fidèle à cette petite graine, riche en Oméga 3, dont on connait aujourd’hui les vertus. Il la consomme quotidiennement, et mène, attentif, ses propres essais.

Arsen Avagyan avec sa grand-mère

Des recettes à base de lin, à consommer tous les jours

« Il faut en manger tous les jours ! Après une cure d’un mois, j’ai vu mon taux de cholestérol baisser de 30 % ». Fin connaisseur, c’est avec précision et générosité qu’il livre ses recettes, dont l’étonnante sucette au lin, pour aider le système digestif. « Celle-ci me vient de ma mère : 2 cuillères à soupe d’eau, du miel et 5 cuillères à soupe de lin. A mettre au frigo et à sucer 20 minutes avant de manger, pendant 15 jours. Essayez, vous verrez la différence ! »

cuillière de lin

Cette bienveillance, pour Arsen Avagyan, est essentiel. Lui qui vient d’être papa pour la première fois entend bien transmettre à ses enfants les leçons héritées de cette vie. De l’importance de partager, les petites choses comme les belles histoires, et de savoir prendre le temps de vivre et d’observer. « Tant que l’on peut donner et aimer, c’est que tout va bien ».

De la Bretagne à l’Arménie en passant par l’Ukraine, le Moyen-Orient ou l’Amérique du Sud, la graine de lin a toujours fait partie de la pharmacopée naturelle. La France comptait près d’un million d’hectares de lin au 19e siècle. Elle en comptait quelques centaines d’hectares seulement lorsque Bleu-Blanc-Cœur en a relancé la culture il y a 20 ans, et la farine de lin – la Linette® – a retrouvé sa place dans nos recettes santé… Il était temps ! 


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