Comment s’alimenter pour limiter le déclin cognitif ?

Bleu-Blanc-Coeur

14/04/23
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Article proposé par Célia Mores, chercheure en neurosciences, enseignante à l’école EDNH de Paris et ambassadrice Bleu-Blanc-Cœur.


Grâce aux progrès scientifiques, l’espérance de vie augmente ; ce qui retarde significativement les décès mais accroît, en raison du vieillissement cérébral, le risque de développer des maladies qui impliquent un déclin cognitif important comme la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson.

Il est connu depuis un certain nombre d’années que l’hygiène de vie, notamment l’alimentation joue un rôle important dans le maintien des fonctions cognitivesmais aussi dans le développement de démences. Il est, de plus en plus, évident que les stratégies nutritionnelles jouent un rôle clé pour retarder ou prévenir leur apparition soit en affectant directement la neuropathologie, soit en favorisant la résilience à la pathologie.

Bien qu’il existe plusieurs types de démences, nous nous attarderons dans cet article plus spécifiquement sur la maladie d’Alzheimer qui est responsable de 75% des cas de démence. Cependant, il est utile de noter que, les nutriments d’intérêts pour prévenir l’apparition du déclin cognitif lié à la maladie d’Alzheimer, le sont également pour d’autres maladies neurodégénératives (ex : malade de Parkinson[1]) et peuvent aussi impacter le déclin cognitif associé à un vieillissement normal.

Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer ?

Au niveau cérébral, la maladie d’Alzheimer se caractérise par l’apparition de lésions spécifiques que sont les plaques séniles (qui correspondent à des dépôts amyloïdes) et les dégénérescences neurofibrillaires. La protéine béta-amyloïde est présente naturellement dans le cerveau mais c’est l’accumulation de cette protéine au fil des années qui devient toxique pour les cellules nerveuses. Cette toxicité va impacter la structure des neurones par altération d’une autre protéine appelée protéine Tau. L’accumulation de la protéine bêta-amyloïde et la déstructuration de la protéine Tau conduisent alors de manière conjointe à la mort des cellules neuronales.

Pour plus d’informations sur les plaques amyloïdes et sur la dégénérescence neurofibrillaire, consultez la mini BD « plongée au cœur d’Alzheimer » proposée par l’INSERM ici : https://www.inserm.fr/culture-scientifique/plongee-coeur-alzheimer/

La mort des cellules neuronales dans des zones spécifiques du cerveau va engendrer à plus ou moins long terme des changements comportementaux : c’est l’apparition des symptômes cliniques caractéristiques de la maladie avec une détérioration progressive des fonctions cognitives. Cela se traduit, à plus ou moins long terme, par une agnosie (difficulté dans l’identification des objets et des visages) par une aphasie (troubles du langage), troubles de l’orientation temporelle, de l’orientation spatiale et altérations de la mémoire. Plus spécifiquement, les troubles mnésiques, vont correspondre à des déficits d’encodage et de stockage de l’information (oublis inhabituels, oublis de faits récents, difficultés d’apprentissages d’informations nouvelles), mais aussi des oublis des attributs et des concepts (ex : un lion possède une crinière), ainsi qu’une atteinte massive de la mémoire épisodique (situer un événement précis dans son contexte).

Si certains facteurs, comme l’âge mais aussi la génétique, l’hypertension artérielle ou encore le surpoids, semblent contribuer au développement de la maladie, d’autres au contraire semblent être protecteurs. C’est le cas de certains aliments ou nutriments qui seraient favorables au ralentissement du déclin cognitif. C’est notamment le cas pour les antioxydants, certaines vitamines (vitamines B, vitamine D…) et les acides gras polyinsaturés oméga 3.

Effets de la consommation d’oméga 3 sur le déclin cognitif

Un certain nombre d’études ont montré que plus l’apport en oméga 3 diminue, et plus le risque de développer une maladie neurodégénérative augmente. Ces études ont mis en évidence une relation inverse entre la consommation de poissons gras (contenant des oméga 3) ou la consommation d’oméga 3 et le risque d’apparition de démence, en particulier de type Alzheimer.

🔹 Dans son étude de 2003, Morris examine l’impact de la consommation de poisson et d’oméga 3 sur le développement de la maladie d’Alzheimer. Pour ce faire, il a suivi 815 individus âgés de 65 à 94 ans non affectés par la maladie. En comparant la consommation de poisson de ces individus, Morris, met en évidence que ceux qui ont consommé du poisson au moins une fois par semaine, ont un risque réduit de 60 % de développer la maladie d’Alzheimer (comparativement à ceux qui en mangent rarement). Le même type de résultat se retrouve pour la consommation d’Omega 3, tous types de sources confondus.

🔹 L’étude PAQUID réalisée sur 3777 individus âgés de plus de 65 ans montre une corrélation inverse entre le risque de développer une démence et la fréquence de consommation de poisson.

🔹 L’étude des 3C a confirmé les résultats sur le bénéfice de la consommation régulière de poisson mais a aussi mis en évidence le bénéfice de la consommation de certaines huiles végétales, riches en oméga 3, comme les huiles de lin et de colza. En revanche, une consommation d’huiles riches en oméga 6, comme l’huile de tournesol, sans que cette consommation soit contrebalancée par une consommation adéquate en oméga 3, aggravait le risque de développer une démence.

Ainsi, la consommation d’Oméga 3 ralentirait le déclin cognitif donc l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Plus précisément, la consommation de DHA et EPA atténuerait la formation de plaques amyloïdes, ce qui aurait pour conséquences de retarder l’apparition de la maladie et donc diminuer les risques de démences.

🔹 Une étude récemment menée (2022) par Sala-Vila et ses collaborateurs, sur une cohorte de 1 490 individus, met aussi en évidence un lien entre le taux d’oméga 3 présent dans les globules rouges (c’est à dire le taux d’oméga 3 érythrocytaire) et le risque de développer la maladie d’Alzheimer. Leurs résultats montrent que plus le taux d’oméga 3 érythrocytaire est élevé moins le risque de développer la maladie est grand ; ce qui signifie que, ces individus sont moins à risque que les individus ayant un taux sanguin en oméga 3 faible.  

Les oméga 3, en tant que constituants majeur des cellules nerveuses, jouent aussi un rôle dans la myélinisation des axones. Cette myélinisation est importante dans la conduite de l’influx nerveux, notamment afin d’initier les mouvements moteurs. Dans le cas de la sclérose en plaques, l’apport oméga 3 diminuerait la fréquence des rechutes et ralentirait la progression de la maladie.

Qu‘en est-il de l’apport des autres nutriments ?

🔹 La vitamine D

Il a été montré à maintes reprises que la vitamine D a des vertus protectrices contre le déclin cognitif mais aussi contre l’apparition des démences. Une étude récente met en évidence, grâce à des mesures post-mortem du taux de vitamine D (dans le cerveau, au niveau de plusieurs régions cérébrales), que des taux supérieurs en vitamine D sont associés à un moindre déclin cognitif avant le décès de la personne. D’après cette étude menée sur 290 individus, un taux élevé en Vitamine D diminuerait de 25 à 30 % le risque de présenter un déclin cognitif voire une démence. La vitamine D diminuerait la production de beta-amyloïde[2] ce qui permettait de diminuer le risque de développer la maladie d’Alzheimer. En dehors, de l’exposition au soleil, on retrouve de la vitamine D dans certains poissons comme la sardine mais aussi les produits laitiers au lait entier.

🔹 Les antioxydants

Les antioxydants (polyphénols, flavonoïdes, Vitamine C, Vitamine E…), en raison de leurs vertus anti-inflammatoires, sont connus pour avoir un rôle protecteur contre le déclin cognitif. Leur rôle est de lutter contre le stress oxydatif et contre l’inflammation chronique qui s ‘attaquent aux cellules, pouvant causer une perte neuronale et une détérioration cognitive. Dans la maladie d’Alzheimer, le stress oxydatif est impliqué dans l’accumulation des plaques amyloïdes. ; le fait de consommer des nutriments anti-inflammatoires permettraient, en limitant l’apparition de l’inflammation, de limiter l’impact de ces lésions. Ainsi, le fait de consommer régulièrement des antioxydants diminuerait le stress oxydatif qui impacte le vieillissement cellulaire.

Les vitamines (B1, B6, B9 et B12…) ont un rôle protecteur contre le déclin cognitif, ce qui aurait pour conséquence de « ralentir » la maladie d’Alzheimer chez les personnes âgées, et, chez les plus jeunes de ralentir le déclin de la vitesse psychomotrice.  Les vitamines sont d’autant plus importantes qu’elles sont impliquées dans la synthèse des neurotransmetteurs (acétylcholine, sérotonine, dopamine…), indispensables au bon fonctionnement du cerveau. En effet, la synthèse des neurotransmetteurs se fait grâce à l’apport d’acides aminés spécifiques mais aussi grâce à l’action des vitamines ; ce qui signifie que sans apport de ces vitamines, l’apport en acides aminés n’est pas suffisant. Par exemple, pour la synthèse de l’acétylcholine[3], neurotransmetteur impliqué dans l’apprentissage et la mémoire, il faut de la choline (que l’on peut retrouver dans l’œuf, la viande, le poisson, les graines de lin…) mais aussi un apport en vitamine C, vitamine B3 et B5.

Pour faire le plein de vitamine C : cassis, kiwi, agrumes, mais aussi poivrons, choux…

Pour faire le plein de vitamine B3 : café, thon, cacahuètes, poulet…

Pour faire le plein de vitamine B5 : œuf, céréales, abats…

🔹 Les minéraux

Enfin, pour rester opérationnel, notre cerveau a aussi besoin de minéraux, notamment :

  • Magnésium que l’on retrouve dans les algues, les céréales, le cacao…
  • Potassium que l’on peut puiser dans les herbes aromatiques et épices, la banane, la pistache…
  • Calcium qui est apporté par les produits laitiers mais aussi certains légumes comme les choux.
  • Sodium présent dans le sel, mais nous en consommons bien assez par rapport aux recommandations !

Quid du « régime méditerranéen » ?

Ce mode d’alimentation, considéré comme l’un des meilleurs pour la santé, est constitué de légumes, de légumineuses, de fruits, de céréales, d’huile d’olive et d’une diminution de viande rouge au profit du poisson et de viandes maigres.

De nombreuses études démontrent les bienfaits de ce régime dans la prévention des troubles cognitifs liés au vieillissement normal et pathologique caractérisé par l’apparition de maladie neuro-dégénérative. En effet, de nombreux chercheurs se sont  particulièrement intéressés aux liens entre ce régime et l’apparition de troubles cognitifs. Toutes leurs recherches vont dans le même sens et mettent en évidence bons nombres de bénéfices pour éviter le déclin cognitif mais aussi l’apparition de pathologies. En 2016, Feart et Coll., montrent que plus les individus adhèrent à ce mode d’alimentation, plus le risque de développer des troubles cognitifs et notamment la maladie d’Alzheimer diminuent (- 40 % pour les plus assidus).  Ces effets seraient liés à l’apport de différents aliments sains qui agiraient de manière bénéfique et concomitante sur notre cerveau.

Conclusion

L’alimentation joue donc un rôle important dans la protection contre le déclin cognitif et contre l’apparition des démences chez les personnes âgées. Il ne suffit pas de couvrir les apports quantitatifs recommandés en lipides, glucides et protéines pour avoir une alimentation protectrice. Par exemple, il a été montré que, même si les apports totaux en lipides chez les personnes âgées sont corrects, ce sont majoritairement des acides gras saturés qui sont consommés, au détriment des apports en acides gras polyinsaturés, notamment oméga 3.

Si l’effet protecteur des omégas 3 n’est plus à démontrer, il est utile de rappeler que cet effet s’expliquerai, en partie, par le fait que les aliments riches en oméga 3 le sont aussi en d’autres nutriments (antioxydants, minéraux…). Ce serait donc la synergie de ces apports qui aurait un effet protecteur et non la consommation isolée d’un seul nutriment ; d’où l’importance de consommer des oméga 3 grâce à de vrais aliments, comme par exemple ceux des filières Bleu-Blanc-Coeur(œufs de poules nourries aux graines de lin, volailles, sardines…).

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[1] 2ème maladie neurodégénérative après la maladie d’Alzheimer. Outre les troubles moteurs, on retrouve chez ces patients des troubles cognitifs, qui se traduisent par des déficits mnésiques, des troubles des fonctions exécutrices (organisation / planification) et des troubles attentionnels.

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